Bacchanale de putti
«Bacchanale de putti» est une œuvre de François Duquesnoy, située dans la galerie Borghèse à Rome, dans la salle VI.
Histoire
Duquesnoy est arrivé de Bruxelles à Rome en 1618 et a été marqué par les critiques de l’époque qui le voyaient comme le vainqueur des standards classiques. Il se lie d’amitié avec Nicolas Poussin, qui affecte ses premières oeuvres comme on peut le voir dans son relief créé pour la Villa Pamphili. Cependant, le sujet de cette œuvre peut être déduit de l’admiration de Duquesnoy pour la représentation du thème par Titien.
Selon les premiers biographes, lorsque Duquesnoy est arrivé à Rome en 1618, il a examiné en détail la sculpture antique, grimpant sur l’équestre Marcus Aurelius pour déterminer comment elle était coulée, ou se rendant au sanctuaire de Diane au lac de Nemi.
En 1624, Nicolas Poussin, qui partageait son style de représentation au style classique et émotionnellement séparé, est arrivé à Rome et les deux artistes étrangers se sont logés ensemble. Ils ont tous les deux évolué dans le cercle de patronage de Cassiano dal Pozzo. Ils ont créé un canon de figures expressives parfaites, à l’encontre du baroque théâtral du Bernin. Les critiques modernes, comme Giovanni Bellori, dans La vie des peintres, sculpteurs et architectes modernes de 1672, ont salué l’art de Duquesnoy comme rétablissant le design moderne à la qualité de la sculpture romaine antique. Bellori a déclaré qu’avec sa Santa Susanna, Duquesnoy «avait laissé aux sculpteurs modernes l’exemple des statues de personnages vêtus, faisant de lui plus que l’égal des meilleurs sculpteurs antiques…».
Parmi les premières œuvres de Duquesnoy figurent des putti en bas-relief pour la Villa Doria Pamphili. En dépit de la différenciation perçue par les contemporains dans leurs approches stylistiques, Duquesnoy a collaboré avec Bernini dans la conception, entre autres, des anges offrant des guirlandes de baldacchino pour Saint-Pierre (en préparation en 1624–1633). Les quatre anges sont entièrement l’œuvre de Duquesnoy, et cette œuvre lui a valu de futures commandes.
Analyse
Ce bas-relief en pierre de touche est traité comme s’il s’agissait d’une œuvre picturale, non seulement du fait de l’utilisation du bichrome (les figures sombres sur fond bleu) mais aussi du fait que la scène est entourée d’un cadre doré.
L’aigle qui le surmonte et les dragons servant de plates-formes font apparemment allusion aux emblèmes Borghèse
Patronage
Giovan Pietro Bellori, dans la mise en page biographique de «Francesco Fiammingo» incluse dans son Vite de ‘pittori, scultori e architetti moderni (1672), remarque une composition représentant une Bacchanalia de Putti réalisée par l’artiste en argile et donc exécutée en marbre par Tommaso Fedele. Actuellement perdue, l’œuvre semble avoir été offerte en cadeau à Philippe IV d’Espagne par Francesco Barberini. Selon Giovan Battista Passeri (1680), l’artiste flamand, qui a déménagé à Rome en 1618 et a travaillé avec Berini et Nicolas Poussin, a produit un certain nombre de bas-reliefs représentant des putti en jeu, après avoir examiné attentivement le tableau de Titien Le culte de Vénus ( Prado, Madrid).
Après 1598, la célèbre toile avait été dans la collection Aldobrandini, à Rome, avant d’être obtenue par Philippe IV en 1639
Qu’il s’agisse d’une copie ou d’une variante de l’original de François Duquesnoy, le bas-relief actuel a été créé, comme le démontrent les documents d’archives, par Giovanni Campi, qui a reçu le paiement des Borghèse de 1649 à 1651. Au XVIIIe siècle, cette œuvre était, comme les Chasseurs Noirs, déplacé de la Stanza del Gladiatore à la Stanza di Apollo e Dafne (salle III) et vice versa.
Book a Visit